Divulgation complète : j’aime les cartes de crédit presque autant que j’aime les statistiques sur les cartes de crédit. J’ai plusieurs cartes de crédit avec remise en argent, plusieurs cartes de crédit avec récompenses de voyage, une carte de crédit d’essence (qui sert également de carte de crédit Costco) et quelques autres également. Honnêtement, je ne suis pas sûr du nombre de comptes de carte de crédit actifs que j’ai.
Je veille également à payer mes cartes de crédit à temps et en totalité. Je ne me souviens pas avoir jamais porté un solde de carte de crédit en dehors d’une période d’offre de lancement de 0 % APR. Il est possible que je l’aie fait quand j’étais beaucoup plus jeune, mais je n’ai jamais eu de dettes importantes sur ma carte de crédit.
Ces deux faits – mon portefeuille surchargé et mes paiements complets et ponctuels – me placent dans une petite minorité d’utilisateurs américains de cartes de crédit. La plupart ont beaucoup moins de cartes à leur nom et environ deux sur cinq ont des soldes portant intérêt. Si vous êtes curieux de savoir comment votre propre utilisation de carte de crédit se compare à celle d’un titulaire de carte américain typique, vous êtes au bon endroit.
Statistiques des cartes de crédit sur la dette moyenne en Amérique – 2 810 $ par personne et plus de 6 000 $ par titulaire de carte
Notre récente analyse des tendances de la dette de carte de crédit aux États-Unis a révélé que l’encours total de la dette de carte de crédit des Américains était de 930 milliards de dollars au deuxième trimestre 2022 (et en augmentation). Divisé par la population américaine approximative de 331 millions d’habitants, cela équivaut à un endettement moyen sur carte de crédit d’environ 2 810 $ par personne.
Bien sûr, tous les Américains ne peuvent pas utiliser ou utilisent des cartes de crédit. Beaucoup sont trop jeunes – vous devez généralement avoir 18 ans ou plus pour être admissible à une carte de crédit – et certains ne peuvent pas être admissibles en raison de cotes de crédit très faibles, de l’absence d’antécédents de crédit ou d’autres facteurs. Ainsi, l’endettement moyen des cartes de crédit parmi les utilisateurs réels de cartes de crédit est beaucoup plus élevé : plus de 6 000 $, et continue d’augmenter.
Comme nous le voyons sur le graphique ci-dessus, les Américains ont collectivement plus de dettes de cartes de crédit qu’à tout moment depuis que la Federal Reserve Bank de New York a commencé à les suivre. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais avec des taux d’intérêt sur les cartes de crédit à des sommets historiques et des lignes de crédit disponibles moyennes en croissance rapide, c’est une menace financière potentielle pour des millions de personnes alors que l’économie américaine ralentit et que les pertes d’emplois s’accélèrent.
Les cartes de crédit sont plus nombreuses que les cartes de débit d’environ 3: 1
Encore une fois, tous les Américains n’ont pas de carte de crédit à leur nom. Parce que beaucoup plus ont au moins un compte bancaire – moins de 10% des Américains restent non bancarisés ou sous-bancarisés – on pourrait penser qu’il y a plus de cartes de débit en circulation que de cartes de crédit.
Vous auriez tort. Il y a environ trois fois plus de cartes de crédit que de cartes de débit dans les portefeuilles américains, et l’écart s’est en fait creusé ces dernières années. En 2019, l’année la plus récente pour laquelle nous disposons de données, il y avait 1,08 milliard de cartes de crédit (y compris les cartes de débit avec fonction de crédit) en circulation, contre seulement 325,4 millions de cartes de débit uniquement.
Il est clair que les consommateurs américains préfèrent la flexibilité du crédit aux cartes de débit uniquement, qui déduisent immédiatement les fonds de votre compte bancaire et ne vous permettent pas de gérer un solde. Il s’agit d’une arme à double tranchant, offrant d’une part une flexibilité de paiement et des récompenses potentiellement lucratives, et d’autre part le risque d’une dette à taux d’intérêt élevé, voire paralysante.
Statistiques sur les cartes de crédit sur la fraude – Environ 7% des dépenses par carte sont des fraudes
Selon le rapport Nilson, environ 6,80 $ sont perdus à cause de la fraude pour chaque 100 $ dépensés en cartes de crédit aux États-Unis. Autrement dit, environ 6,8 % de toutes les dépenses par carte de crédit aux États-Unis sont frauduleuses.
Le taux de fraude par carte de crédit a diminué depuis 2016, lorsqu’il a atteint un sommet de 7,2 %. Mais il reste beaucoup plus élevé qu’en 2010, lorsque seulement 4,5 % des dépenses par carte de crédit aux États-Unis ont été perdues à cause de la fraude.
Heureusement, les utilisateurs individuels de cartes de crédit ne perdent pas 6,80 $ pour chaque tranche de 100 $ qu’ils dépensent en cartes de crédit. (L’utilisation des cartes de crédit s’effondrerait rapidement si tel était le cas.) Les États-Unis ont des lois strictes sur la protection des consommateurs qui obligent essentiellement les sociétés de cartes de crédit à absorber les pertes de fraude sur leurs propres bilans.
Il s’agit d’un risque indésirable mais gérable pour les sociétés émettrices de cartes de crédit. C’est l’un des nombreux facteurs de la hausse inexorable des taux d’intérêt et des commissions d’interchange sur les cartes de crédit ces dernières années, alors que les émetteurs de cartes de crédit cherchent à compenser les pertes de revenus dues à la fraude.
Statistiques moyennes des cartes de crédit sur les taux d’intérêt – 19,1%, actuellement à des sommets historiques
Revenir aux soldes reportés : nous avons constaté une augmentation rapide et préoccupante des taux d’intérêt sur les soldes des cartes de crédit depuis le début de 2022. Le taux d’intérêt moyen sur tous les comptes de carte de crédit ouverts aux États-Unis était de 19,1 % (et continue d’augmenter) en novembre 2022.
En fait, selon notre récente analyse des taux d’intérêt moyens sur les cartes de crédit par année, les taux d’intérêt sur les cartes de crédit sont plus élevés qu’ils ne l’ont jamais été – et par une marge importante.
Depuis le moment où la Federal Reserve Bank of St. Louis a commencé à suivre les taux d’intérêt des cartes de crédit en 1994 jusqu’en 2022, les taux moyens sont restés inférieurs à 17,5 %. Cependant, une fois que la Réserve fédérale a commencé à augmenter le taux des fonds fédéraux en mars 2022, les taux des cartes de crédit ont monté en flèche – gagnant près de 400 points de base (4%) en moins d’un an.
Cela n’est pas surprenant car les taux des cartes de crédit sont de plus en plus étroitement liés au taux des fonds fédéraux, mais c’est profondément préoccupant pour les Américains dont les soldes de cartes de crédit coûtent désormais beaucoup plus sur une base mensuelle.
Plus de crédit sur les cartes de crédit est disponible maintenant que jamais
Avec des taux d’intérêt à des niveaux record, on pourrait penser que les utilisateurs de cartes de crédit reculeraient ou que les émetteurs resserreraient le robinet du crédit de peur que les utilisateurs marginaux ne prennent du retard dans leurs paiements ou ne remboursent leurs dettes.
Cela pourrait encore se produire, surtout si l’économie américaine bascule dans la récession, mais nous n’en voyons aucune preuve jusqu’à présent. Selon les données recueillies par la Federal Reserve Bank de New York, le crédit disponible a régulièrement augmenté depuis 2010, passant d’environ 2 000 milliards de dollars au premier trimestre de cette année-là à environ 3 500 milliards de dollars au quatrième trimestre de 2022.
En d’autres termes, si chaque utilisateur de carte de crédit en Amérique décidait soudainement de maximiser chaque carte de crédit qu’il possédait, il pourrait collectivement dépenser près de deux fois plus aujourd’hui qu’au début de 2010.
La plupart des Américains n’atteignent pas le maximum de leurs cartes de crédit ou ne s’en approchent même pas, c’est pourquoi l’encours total de la dette de carte de crédit reste inférieur à 1 000 milliards de dollars aujourd’hui. Cela représente environ 30 % du total théorique, c’est pourquoi nous disons que l’utilisation totale des cartes de crédit par les Américains est d’environ 30 %.
Il serait mauvais que les taux d’utilisation du crédit grimpent beaucoup plus. Une utilisation plus élevée du crédit est un signe de stress financier au niveau macro : les dépenses des consommateurs augmentent plus rapidement que leurs revenus, les chômeurs ou les sous-employés placent des dépenses de base sur les cartes de crédit après avoir vidé leurs comptes bancaires, etc. Les taux de défaillance des cartes de crédit augmentent généralement pour correspondre.
Malheureusement, grâce à l’inflation, les prix continuent d’augmenter plus rapidement que les revenus, et le chômage devrait augmenter en 2023 et 2024 à mesure que l’économie ralentit. Cela ressemble de plus en plus à des taux de délinquance sur les cartes de crédit – récemment à des creux de plusieurs décennies – ont atteint un creux pour le moment. Ils pourraient bientôt monter en flèche.
Les taux de délinquance ont pour la plupart diminué depuis 2009, mais ils augmentent à nouveau
Le taux d’impayés des cartes de crédit – le pourcentage de comptes de carte de crédit avec plus de 30 jours de retard de paiement – a atteint un creux de 30 ans de 1,55% au troisième trimestre 2021. À l’époque, les consommateurs américains étaient encore sous le coup de la relance pandémique et l’inflation ne faisait que se réveiller de son sommeil d’une dizaine d’années.
Aujourd’hui, c’est un monde très différent. Les impayés restent faibles par rapport aux normes historiques – 2,08% au troisième trimestre 2022 – mais ils augmentent rapidement sur une courbe de plus en plus accentuée. Au rythme actuel, le taux de défaillance des cartes de crédit aux États-Unis atteindra son record de 10 ans – 2,66%, fixé au premier trimestre 2020 – d’ici la fin de 2023.
Ce qui se passe ensuite est à deviner. Voici le mien : jusqu’en 2024, les taux de défaillance des cartes de crédit grimperont plus loin et plus rapidement que les taux de défaillance des prêts hypothécaires, atteignant entre 3,3 % et 3,6 % en 2024. Ils resteront élevés par rapport aux normes historiques récentes, même après la récession relativement peu profonde de la fin de 2023. et début 2024 se termine, semblable à la gueule de bois qui a suivi la Grande Crise Financière de 2008.
À l’époque, les taux d’impayés sur les cartes de crédit atteignaient 6,77 % au deuxième trimestre de 2009. Ils ont chuté rapidement par la suite, dépassant 4 % au début de 2011, mais n’ont atteint leur creux qu’au début de 2015. Parce qu’ils ne courront pas aussi haut cette fois, je ne Je ne m’attends pas non plus à une chute rapide, même si d’ici la fin de 2025, je pense que nous verrons les taux de délinquance revenir en dessous de 2,5 % et plus ou moins stables.
Les cotes de crédit sont à un niveau record et continuent de grimper
Une raison importante pour laquelle je ne m’attends pas à ce que les taux de défaillance des cartes de crédit approchent des sommets de l’ère GFC est que les cotes de crédit des Américains n’ont jamais été aussi élevées, du moins depuis le début de nos records. Le score FICO moyen a atteint 714 en 2021 et a continué à grimper en 2022 et 2023 – solidement dans la «bonne» fourchette de crédit (670 à 739).
La croissance régulière des scores FICO depuis la GFC est en partie due à l’amélioration lente mais constante des bilans des Américains (surtout après plusieurs cycles de relance pandémique) et en partie à l’amélioration de la souscription de crédit, qui a indirectement aidé les consommateurs à utiliser le crédit de manière plus responsable. Les Américains sont à la fois plus intelligents sur la façon dont ils utilisent le crédit aujourd’hui et moins dépendants de l’effet de levier risqué – à savoir les cartes de crédit et les produits sur valeur nette du logement à taux révisable – qu’ils ne l’étaient dans les années 2000.
La fête ne durera plus longtemps. Alors que l’inflation continue d’éroder le pouvoir d’achat, que la récession se profile et que les impayés augmentent, je m’attends à ce que le score FICO moyen baisse légèrement en 2025 tout en restant confortablement au-dessus de 700. Mais ne cherchez pas une répétition du GFC et de ses conséquences.
Dernier mot
Tout bien considéré, les utilisateurs américains de cartes de crédit se portent plutôt bien. Ils ont accès à plus de crédit que jamais, mais n’en utilisent pas la majeure partie, leurs cotes de crédit sont élevées et en hausse, ils sont extrêmement ponctuels avec leurs paiements et de solides lois sur la protection des consommateurs garantissent qu’ils n’ont pas à s’inquiéter de la fraude. dans la grande majorité des cas
Là encore, il est probable que le moment présent soit exceptionnellement ensoleillé pour les utilisateurs de cartes de crédit. Avec des vents contraires économiques croissants et des indicateurs avancés de stress financier devenant plus difficiles à ignorer, sans parler des taux d’intérêt déjà exorbitants qui font pression sur les personnes qui portent des soldes, je m’attends à ce que les utilisateurs américains de cartes de crédit aient une expérience plus difficile en 2023 et 2024. Si vous êtes à un carrefour financier, il est maintenant temps d’enfin prendre au sérieux le remboursement de votre dette de carte de crédit.